15 000 personnes attendues à Nefta cette semaine à l’occasion de Rouhaniyet

15 000 personnes attendues à Nefta cette semaine à l’occasion de Rouhaniyet

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Après une première édition qui a eu lieu en 2015, une deuxième édition du festival Rouhaniyet a lieu à Nefta. Un festival qui fédère autour de la musique soufie authentique, de la recherche et du mysticisme propre à la région, mais pas que.

 

Le soufisme est une philosophie, une quête d’élévation spirituelle. L’objectif est commun à tous ceux qui ont choisi le mysticisme, mais les voies sont multiples, d’où les différences entre une tariqa et une autre. L’art quant à lui, a toujours été présent comme moyen d’expression de l’âme qui désire se rapprocher du divin. Musique, poésie, danse… le tout dans le cadre à la fois beau et majestueux du Sud tunisien qui ne peut que mettre en valeur l’esthétique du soufisme, c’est un peu ça Rouhaniyet Nefta.

 

Des troupes venant d’un peu partout seront de la partie cette année. De France, Dervish Project présentera « Le prophète » de Gibran Khalil Gibran, une création de Françoise Baya Atlan et Rachid Koreichi. Le Qawwali pakistanais, dont l’ambassadeur par excellence était Nusrat Fath Ali Khan, sera présent à travers le Soufiyana TRIO Mushtaq. Les Syriens Mahmoud Fares et Hamed Soulaymen Daoud chanteront avec le groupe Alep pour le chant et le patrimoine. Et bien entendu, l’incontournable ensemble marocain Ibn Arabi sera présent et assurera la clôture de cette deuxième édition.

 

Les troupes invitées sont des troupes soufies par excellence, elles conjuguent à la fois la philosophie soufie et le savoir musical. Elles se produiront tous les soirs à Dar El Wedi à partir de 19 h.

 

De spectacles sont prévus également au Théâtre municipal de plein air, tous les soirs à 21 h avec la Ziara, un récital de Leila Hjaiej, la troupe de Taoufik Doghman et celle du Cheikh Jelmam.

 

 

Les conférences sur l’art soufi et ses différentes expressions constituent l’axe académique de la manifestation. La première conférence aura lieu aujourd’hui en présence d’académiciens tunisiens et internationaux. Elle se penchera sur la confrérie des Mawlawi, fondée au 13e siècle par Djaleleddine Al-Rûmi. Une kharja qui arpentera les rues de Nefta pour finir à la place Mustapha Kheraief donnera le coup d’envoi des festivités.

 

D’ailleurs plusieurs troupes locales animeront les rues de la ville durant 4 jours, du 2 au 5 novembre avec de la Banga, Soulemiya, Hadhra, Achoura, Dakhlet Jerid et Aissaouia.

 

Le festival attirera 15 000 personnes, selon Hassan Zargouni, président du comité directeur. Un afflux salutaire, une bouffée d’oxygène pour la région. Voici plus de détails avec la déclaration de Hassen Zargouni :